C'est peut-être un des rares loisirs qui ne nécessite pas en permanence une attention soutenue, sauf pour certains modèles qui font mal (et encore au bout d'un moment on connait la grille par coeur ) ... Sinon, on monte les mailles, on diminue et augmente par moment, mais le reste du temps, on avance gentiment son jersey ou ses côtes sans réelle concentration.
Ces interstices intemporelles laissent une large place à notre cerveau qui vagabonde sans se fixer de limite, sans contrôle avec parfois des résultats étonnants. Ces plages de liberté entre conscience et inconscience sont, il me semble, le reflet de notre état d'esprit. Je peux tourner indéfiniment sur le même problème sans trouver de solution, comme un moteur qui tourne à vide (mais ce n'est pas désagréable), où trouver des solutions parfois très fantaisistes, mais parfois applicables. Si j'ai l'esprit ouvert, sans soucis, alors mon cerveau ronronne comme un gros chat un certain temps, mais finit toujours par trouver une petite aspérité à laquelle s'accrocher, et recommence à nouveau à tourner autour, gentiment. Tricoter peut-être méditatif, mais aussi très destressant. Je m'applique a faire des exercices de respiration en tricotant, mais aussi à détendre tous mes muscles, mais si le tricot me fait autant de bien c'est qu'il m'oblige à rester assise un long moment et à m'occuper de moi et uniquement de moi. J'arrête de courir partout tout le temps, et mon corps aussi en profite. C'est une parenthèse, une sorte de brouillard cotonneux que l'on construit autour de soi pour se protéger d'un environnement parfois plus hostile qu'il n'y parait. C'est la paix du corps et de l'esprit.
Au delà bien sûr du plaisir à travailler des matières superbes, dans l'objectif éventuel d'accomplir un modèle que vous serez fière de porter.
C'est trop la fête aujourd'hui on dirait ! ! J'ai une angine, ça doit me mettre d'humeur maussade.
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